Here comes the sun •• PV SUN(ICHOU). ♥

Invité

Here comes the sun •• THE FABS 4
Here comes the sun •• PV SUN(ICHOU). ♥ Paulmccartney12

En ces froides journées d'hiver, chaque rayon de soleil pouvait être le bienvenue et c'était encore davantage le cas en ce samedi de décembre. Il était tôt, très tôt même et le ciel était encore obscur, on pouvait même distinguer le croissant de lune dans un coin de ce morceau d'infini qui balançait entre noir et orange. Des morceaux de brume traînait le long des trottoirs, anéantissant les meilleures capacités visuelles des travailleurs qui se levaient tôt pour se rendre courageusement à leur emploi. Heureusement, le décor ne se contentait pas ça : quelques oiseaux s'éveillaient et apportaient à la ville d'Asie quelques joyeuses notes, agrées des piaillements d'autres confrères de l'espèce qui agitaient fièrement leur plumage en s'égosillant. Au moins, on pouvait compter sur ça pour apporter une touche de gaieté dans un paysage encore endormi dans les ténèbres.

Vêtu d'un pull albâtre et d'un jean droit bleu de prusse, Micha était accoudé à la barrière de fer forgé blanche qui constituait la rembarde de son balcon. Il s'était levé extrêmement tôt en cette matinée de week-end, pour ne pas changer de ses habitudes, vers six heures et quart environ. Le jeune homme était rapidement passé par la salle de bain et s'était rapidement totalement éveillé grâce à l'eau glacée d'une bonne douche matinale et avait par la suite enfilé les vêtements plus ou moins décontractés - non, vous ne le verrez jamais négligé ou trop relâché - qui ne le changeait pas tant que ça de ses costumes habituels - si, si ! - et il s'était retrouvé par réflexe ici, dans cette petite parcelle de liberté qui lui appartenait. Il s'éloignait ainsi de tout et dominait une certaine partie du quartier d'un regard acéré ou fatigué. Avant même d'avoir avalé quelque chose en guise de déjeuner, il alluma sa cigarette matinale qu'il consomma aussitôt, laissant le froid balayer sa chevelure foncée. Après avoir écrasé lé mégot, il jeta un dernier regard au panorama et referma la porte-fenêtre pour arriver dans le salon. Contre toutes attentes, il ne se dirigea pas vers la cuisine pour se servir un thé chaud comme il le faisait si souvent. Non, Micha partit dans l'entrée axée à cette pièce à vivre et enfila son manteau senois avant de quitter son appartement - qu'il ferma évidemment derrière lui.

Le jeune homme quitta rapidement le hall d'entrée et tomba dans la rue grise et morne où de vagues silhouettes oubliées dans la brume subsistaient. Il suivit un chemin un peu au hasard, sans doute perdu dans des pensées inconnues et se décida à suivre un itinéraire préçis : il choisit l'atrium où il trouverait sans doute un peu de chaleur par un temps si frais - de plus, il goûterait à un thé bien meilleur que celui artificiel qu'il achetait à la supérette du coin. Il marcha d'un bon pas, et alluma une nouvelle cigarette qu'il porta à ses lèvres et dont il savoura les effluves enfumées quelques secondes avant de les expirer, comme les bouffées suivantes. Finalement, il arriva face au large bâtiment qui détonnait pas mal par rapport à la nature d'aujourd'hui de la ville. Non pas que Bangkok soit particulièrement triste, désuette ou quoi que ce soit, mais lorsqu'on était quelqu'un comme Micha, tous les lieux changeaient vite en fonction de l'humeur, du temps, et de tant d'autres facteurs. Et comme vous avez pu le constater à travers ma description, rien ne semblait bien excitant à ses yeux. Il entra dans la bâtisse et immédiatement, tout sembla transformé autour de lui : malgré l'heure matinale, beaucoup de jeunes gens trottaient de ça et de là, parlant de tout et de rien, rigolant à propos d'éléments secrets, ou-je-ne-sais-quoi. Il crut même voir venir le soleil de ma haute lucarne, scintillante au-dessus de lui, mais ce n'était évidemment qu'une illusion. Sans trop réfléchir, il se rendit au bar le plus proche et s'installa dans ce qui ressemblait à un canapé casé face à une table style jardin anglais relookée. Mais il n'avait pas la tête à se préoccuper de ce genre de détail à ce moment-là et quand un serveur lui demanda ce qu'il désirait, c'est bien rapidement qu'il répondit: « Un thé noir s'il vous plaît. » avant de retourner dans un monde confus, le sien. Imaginez donc sa surprise lorsqu'une voix le tira de sa torpeur - mot plutôt singulier dans ce contexte, car à vrai dire, il était parfaitement éveillé -, une voix qui n'était pas n'importe laquelle : une voix qu'il avait déjà entendu, il n'y a pas si longtemps de cela...